Si le virtuose brûle son violon,
C’est que ce soir, il s’indigne.
Il ne jouera plus ces chansons.
Il ne s’en sent plus digne.
L’artiste rend les cordes,
Pour les faire taire à jamais.
Ses doigts qui se tordent,
N’embrasseront plus l’archet.
Le génie mutile l’instrument,
Qui faisait partie de lui même.
Parce que ce soir, c’est différent,
Il en finit avec sa vie et son emblème.
Les douces notes qui l’ont fait vibrer,
N’ont plus raison de continuer,
Car celle qui les inspiraient,
Est partie vers de nouveaux couplets.
Le violon n’a plus d’âme sans sa muse,
Et le maestro se refuse,
De jouer sa vie en solo,
Sur un air qui sonne faux.
Si le violoniste abandonne les partitions,
Quitte la piste et les acclamations,
Sans se retourner mais la gorge serrée,
C’est que ce soir il sait , que c’est le dernier.
Le public applaudit une dernière fois,
Et c’est sur une dernière note que le rideau est tombé.
Commentaires :
Re:
Plus facile parce qu'écrire ça soulage.
Plus facile parce que souvent on n'arrive pas à en parler de vive voix aux autres.
Plus facile pour tellement de raisons :(
TitePate