Les Mauvais Garçons.
Diffusion le 7 février à 20h50, suivi d'un débat dans Mots Croisés.
Emblématique de la situation, la cité de la Commanderie. Quand elle a été créée, dans les années soixante, elle était le rêve des familles bourgeoises, avec petites propriétés, calme et verdure. Quarante ans plus tard, c’est un ghetto délabré, où le rêve de tous est la fuite.
C’est aussi le lieu de l’un des volets des Chroniques, intitulé les Mauvais Garçons, qui retrace, quarante ans de l’histoire de la cité, quarante années d’histoire de France en miniature où défilent De Gaulle, Mitterrand et Chirac, où l’on comprend comment des politiques d’immigration et d’aménagement du territoire peuvent à long terme pulvériser deux générations. Et en parallèle, la vie des Scoots, une des bandes de jeunes les plus réputées de ces dernières années, devenus adultes aujourd'hui et de leurs parents. Le film est rythmé par la musique d'un groupe de rap, les Mauvais Gars du Son, composé en majorité des ex-Scoots.
Un film à la croisée des générations, des histoires, des politiques urbanistes, des époques. « Quand j’ai eu l’idée de ce projet, je voulais un endroit qui soit une métropole de province, un lieu où l’on vient pour travailler. Je voulais une cité-dortoir. Et envisager aussi la violence en zone rurale. »
Une plongée inexorable dans le trou noir de la société française
